miercuri, 11 mai 2011

Presiune pe Ashton

Astăzi se așteaptă o dezbatere furtunoasă în Parlamentul European pe tema politicii externe și de securitate la care participă și Înaltul Reprezentant al UE, dna Catherine Ashton, de la a cărei numire în această funcție a trecut un an și jumătate. Prestația sa de până acum, mai ales lipsa de reacție în chestiunea revoltelor din nordul Africii, i-a dezamăgit și pe cei care au propus-o și pe cei care au acceptat-o. Astăzi va avea o zi grea la Strasbourg, prefigurată de criticile extrem de dure lansate zilele trecute de ministrul de externe belgian Steven Vanackere în Le Soir:


Aujourd’hui, je confirme notre volonté de rester un acteur, et de donner plus de place à l’Union européenne, mais je dois dire une certaine impatience – même si je suis contre l’immédiatisme.
Avec le traité de Lisbonne, on avait voulu traiter plusieurs défis. Il fallait améliorer la façon dont l’Union se présente à l’extérieur, mais aussi la stratégie économique de l’Union et le niveau de démocratie en son sein.
Quand je parle d’impatience, je pense notamment à la capacité de l’Union de parler d’une seule voix. Le Service européen d’action extérieure ne pouvait pas d’un coup résoudre tous les problèmes. Il a fallu un an pour créer cette esquisse de diplomatie européenne, et on est à l’heure du grand test que constitue le réveil arabe.
Il est clair que, maintenant, on attend l’Union européenne. Et j’ai quand même quelques réticences à être uniquement positif quand il s’agit de décrire comment nous avons géré tout cela jusqu’ici, parce que l’Union européenne n’a pas été unie au Conseil de sécurité et dans d’autres environnements multilatéraux.
Bien sûr, pour beaucoup de pays, la politique extérieure est au cœur de la souveraineté nationale. Nous, nous avons toujours voulu que le Service d’action extérieure soit l’axe central autour duquel les États membres peuvent s’organiser. Mais en l’absence d’un axe central qui répond, fait des analyses et tire des conclusions rapidement, les Allemands aujourd’hui, les Français demain, ou les Anglais, prennent une partie de ce rôle d’axe central, et c’est alors autour d’eux que les autres doivent s’organiser ! Le résultat est centrifuge, pas centripète.
Comment résoudre ce problème ? La diplomatie belge continue à pousser Ashton et son service à des positions fortes. À défaut, s’il y a silence et que ce silence est « occupé » par la France, l’Allemagne, etc., la diplomatie belge ira à la recherche de partenaires dans d’autres pays. Nous voulons être entendus. Et nous voulons continuer à pousser pour une position européenne.
Il faut aussi signaler qu’il y a une certaine lutte de pouvoir à l’intérieur des institutions, et il n’est pas dit que tout le monde souhaite qu’Ashton puisse jouer ce rôle.
Mais les grands pays n’ont-ils pas, globalement, pris plus de place ?
Par rapport à nos rêves, à notre ambition, ils prennent trop de place, mais ils ne prennent pas plus de place que dans le passé.
À la pratique, le traité de Lisbonne, c’est vraiment plus d’Europe ?
Oui. C’est un processus en cours. Les nouveaux instruments ne sont pas encore totalement installés. Mais je sais, je vois, je sens que les Européens ont compris que, pour être entendus, il faut dire la même chose ! La volonté est là, mais l’instrument qu’elle requiert n’est pas encore là.
Il est normal qu’Ashton ne soit pas partout en même temps. Il faut faire des choix, se concentrer sur les vrais enjeux, éviter de se perdre dans les détails, et une bonne gestion d’agenda. C’est ce qui réussit à Van Rompuy.
Mais aujourd’hui, je n’ai pas l’impression qu’avec le Service d’action extérieure, on en soit déjà là. On peut accepter que certains réagissent plus vite qu’Ashton, mais à condition qu’elle puisse prouver qu’elle travaille sur le moyen et le long terme – et sur des thèmes hyper-importants, comme l’énergie par exemple. Mais ça, je n’ai pas encore vu non plus.
Pendant la présidence belge, il y avait eu un débat sur notre relation avec les partenaires stratégiques. J’avais trouvé l’analyse préparée par les services d’Ashton assez décevante. C’était l’inventaire de ce que les gens qui regardent le monde savent déjà : la Chine, c’est important ; les pays émergents, il faut faire attention…
Cela dit, la façon dont les événements économiques et financiers ont été traités depuis le traité de Lisbonne prouve qu’il faut toujours avoir confiance : le processus d’intégration européenne ne s’arrête pas. Et ce malgré l’euroscepticisme croissant, les Vrais Finlandais, etc.
Troisième élément : la démocratie. Au début de notre présidence, j’affirmais que le Parlement européen était sans doute devenu le parlement le plus puissant du monde. Aujourd’hui, je me dis que je dois nuancer cela. Le Parlement européen est surtout parvenu jusqu’ici à retarder des choses ! Il n’a pas donné le cap ! Pour lui, la prochaine discussion sur les perspectives financières constituera un test très important.
À ce sujet, je voudrais dire que la Belgique entend que l’Union européenne ait un budget réel pour qu’elle puisse jouer son rôle. C’est du poujadisme de vouloir faire des économies partout.

Un comentariu:

  1. ERA ŞI TIMPUL! ACEASTĂ "CONSTRUCŢIE" EXTERNĂ A UE S-A DOVEDIT A FI, DE FAPT, MAI PUŢIN DECÎT O OLIBĂ DIN POVESTEA CELOR TREI PURCELUŞI! IAR DESCHIDEREA UNUI BIROU LA BENGHAZI NU CRED CĂ ÎNSEAMNĂ MARE LUCRU... M.

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